Lorsque je me rends en mars 2019 sur le rivage de la langue de Barbarie situé en bord de mer à Saint louis au nord du Sénégal, je constate que l’ensemble des maisons de pêcheurs construites au niveau de la mer ont été détruites, rongées par les eaux de l’océan Atlantique. Quelques familles continuent à habiter leur logement en ruine et s’accrochent au lopin de terre qui leur reste face à la mer. D’autres ont été relogées dans le campement de Raliala hors de la ville. Ici, toutes les familles que j’ai rencontrées subissent leur sort avec courage et résignation. C’est lors de la tempête de décembre 2017 que la mer a ravagé pendant plusieurs jours leurs habitations. Deux ans plus tard, ils ne comprennent toujours pas pourquoi.